Mittwoch, 13. Juni 2012
Astrid Lulling accuse le double langage de certains dirigeants européens
Astrid Lulling accuse le double langage de certains dirigeants européens
Lors du débat en plénière sur le "two-pack" qui doit mener à une coordination plus étroite des politiques budgétaires et fiscales des Etats membres, Astrid Lulling a vivement regretté le double langage de certains leaders européens qui ne cessent de plaider pour un renforcement de la discipline européenne, mais refusent chez eux toute injection venant de Bruxelles à mener des réformes nécessaires.
Ci-joint le texte de son intervention en plénière:
"Monsieur le Président,
sans méconnaître l'importance des choix économiques que nous devons assumer, vous me permettrez d'insister sur une remarque de nature "plus politique" dans le cadre de ce débat. Lors des dernières semaines, nous avons à nouveau eu des preuves du double langage de certains grands leaders européens ou de ceux qui se croient comme tels.
Alors que chacun ne cesse de plaider pour une coordination des politiques économiques, budgétaires et fiscales enfin digne de ce nom et que cette exigence apparaît même comme une conditio sine qua non de la survie de la zone euro, voilà qu'une fois bien installés chez eux, ces messieurs croient malin de décrier les recommandations équilibrées émanant de la Commission, de s'affranchir de certains engagements ou dans le pire des cas de monter l'opinion publique contre ces oukazes de Bruxelles!
Cette attitude irresponsable pourrait prêter à rire, si nous ne nous trouvions pas dans une situation aussi tragique. Je vous le dis tout net: nos débats sur la stabilité, l'assainissement nécessaire des finances publiques ou sur les efforts à mener en matière de croissance sont bel et bien voués à l'échec si les errements du passé en matière en matière de dette et de déficit public ne prennent pas fin et si les gouvernements des Etats membres poursuivent dans leur désinvolture.
Nous jouons en ce moment avec le feu. La discipline européenne doit jouer pour tous, sans exception, même pour le Grand-Duché de Luxembourg. Cela demande un minimum de courage, nos opinions publiques y sont prêtes, bien plus que ne veulent le croire certains de leurs dirigeants.".
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