Bruxelles, le 22 juin 2011
Astrid Lulling au Parlement européen à Bruxelles: " Je regrette beaucoup que nous ayons été incapables d'envoyer un message fort, concret et simple, tant aux Grecs, aux gouvernements des Etats membres qu'aux citoyens européens".
Le paquet sur la gouvernance économique a constitué le sujet phare de la mini-session plénière à Bruxelles ce mercredi 22 juin. Astrid Lulling est intervenue au nom du groupe PPE pour saluer les avancées du paquet tout en mettant l'accent sur l'urgence de la situation qui commande une refondation de l'Union économique et monétaire.
Astrid Lulling, député européenne pour le Luxembourg, a fait la déclaration suivante en plénière:
" Monsieur le Président,
Autant le Parlement européen peut se targuer de quelques belles avancées en matière de gouvernance économique, autant j'invite mes collègues à faire preuve d'humilité, car nous dansons au bord du gouffre.
Soyons bien conscients de deux choses. La première, c'est que le Parlement européen est resté inaudible dans la crise grecque. Alors que d'habitude nous sommes si prompts à réagir à toutes sortes d'événement à coup de résolutions, cette crise existentielle semble nous laisser sans voix. Je regrette beaucoup que nous ayons été incapables d'envoyer un message fort, concret et simple, tant aux Grecs, aux gouvernements des Etats membres qu'aux citoyens européens.
Le deuxième constat tient à la portée de ce paquet économique. En votant, ce que je souhaite, ces six directives ou règlements, nous ferons peut-être accomplir à la zone euro un pas de plus vers une discipline qui nous a tant manquée. Un pas, rien de plus qui montrera son utilité à l'avenir.
Mais il n'est qu'à voir les discussions enflammées autour de la majorité qualifiée renversée pour mesurer le chemin qu'il nous reste à parcourir. Alors que c'est de règles et de sanctions automatiques qu'il devrait s'agir, le mécanisme de la majorité qualifiée renversée continue d'agir sur certains comme un épouvantail. Nous devons pourtant rester fermes sur le principe.
Sur un plan strictement politique, je regrette que les bancs de la gauche continuent de rejeter les principes de bonne gestion budgétaire contre toute évidence. Oui, déficits et croissance durable sont antinomiques. Oui, les Etats se doivent aussi de gérer leur budget en "bon père de famille". Non, la relance par la dépense publique ne peut être une solution durable.
Alors que les prochaines semaines s'annoncent cruciales, il s'agit aujourd'hui de refonder une union économique et monétaire bien malade. Et le paquet sur la gouvernance économique dont nous débattons n'en est qu'un élément important".
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