Déclaration écrite d'Astrid Lulling sur le rapport Dess
Les ambitions osées et novatrices que notre rapporteur nous avait soumises au début de nos discussions n'ont malheureusement pas survécu et ont dû faire place à des compromis dont certains sont inodores, incolores et insipides.
Je peux vivre avec, notamment en ce qui concerne une distribution plus équilibrée des paiements directs en Europe pour garantir le bon fonctionnement du marché intérieur.
Mais je regrette le manque de courage dont nous avons fait preuve sur la question du verdissement, tous azimuts de la PAC. Nos agriculteurs veulent produire de manière efficace des aliments sains pour contribuer à la sécurité d'approvisionnement de nos 500 millions de citoyens.
11 Etats membres dont le Luxembourg ont fait part, sous forme d'une lettre commune au Commissaire Ciolos, de leur opposition de mettre fin au régime des droits de plantation de vignes prévue pour 2015.
Je me félicite que le Parlement européen soutient cette volonté dans le rapport Dess. Mais attention: Cela ne doit pas aboutir à faire de nos agriculteurs des paysagistes sous-rémunérés, tant en nous rendant dépendants d'importations d'aliments et de matières premières agricoles en provenance de pays tiers, produits sous des conditions beaucoup moins exigeants que celles imposées à nos agriculteurs.
Je soutiens vigoureusement cette position et nous attendons qu'elle se retrouve dans les propositions législatives du Commissaire.
Donnerstag, 23. Juni 2011
l'objectif de 20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre doit être maintenu!
l'objectif de 20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre doit être maintenu!
La politique climatique et énergétique ne doit pas aller contre une politique industrielle durable!
En session plénière à Bruxelles, le Parlement européen a voté sur un rapport qui tente d'analyser les options envisageables pour aller au-delà de l'objectif de 20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le rapport controversé intervient à un moment crucial de transition de politiques énergétiques sans en tenir suffisamment compte.
Astrid Lulling; député européenne pour le Luxembourg, a fait la déclaration suivante quant à ce rapport:
"L'Union européenne s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990 et cela jusqu'à 2020. Je me réjouis de cette initiative phare et je reconnais son importance comme base de notre future politique énergétique et climatique commune.
Je redoute par contre les tentatives unilatérales préconisées par ce rapport pour atteindre un objectif au-delà des 20%. Nous avons une responsabilité envers nos entreprises européennes, créatrices d'emplois, qui sont loin d'être à l'abri des troubles engendrés par la crise économique et financière.
Je comprends aussi que certains ne veulent pas ouvrir le débat sensible du nucléaire dans ce contexte. Pourtant, je juge irresponsable qu'on ne mentionne nullement le changement de politique nucléaire de poids-lourds européens, comme l'Allemagne, et leurs répercussions sur la réalisation de nos objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, le prix de l'énergie en Europe et des industries à fort besoin énergétique.
Un des objectifs de ce rapport serait la création de nouveaux emplois verts. Je suis d'accord sur le fond mais je vous mets en garde que dans la balance nous risquons de perdre des emplois si nous ne parvenons pas à soutenir notre politique climatique par une politique industrielle renforcée.
Nous observons déjà aujourd'hui que les opportunités et le marché créés par notre politique climatique sont saisis dans les pays tiers par nos concurrents industriels.
Notre verre pour l'isolation, l'acier pour des voitures plus légères, la composite pour les hélices et les cellules photovoltaïques sont seulement quelques uns des produits industriels destinés à réduire nos émissions et qui proviennent de plus en plus en provenance de pays tiers. La Chine nous a d'ailleurs déjà dépassé dans la production des cellules photovoltaïques en raison de leur flexibilité de production supérieure et d'une politique énergétique moins contraignante qu'en Europe.
Je me réjouis cependant qu'on demande une meilleure utilisation des fonds publics pour le développement des industries qui produisent les outils mentionnés pour accomplir nos objectifs suffisamment ambitieux en matière de réduction d'émissions. Actuellement une grande partie de ces fonds s'écoule malheureusement vers les pays tiers pour importer leurs produits des secteurs mentionnés et de financer leur recherche.
Je pense qu'on devrait préférer le long terme, investir dans la recherche et dans la création d'emplois verts en Europe, aussi afin de préserver nos moyens financiers pour pouvoir se payer une politique climatique ambitieuse. "
La politique climatique et énergétique ne doit pas aller contre une politique industrielle durable!
En session plénière à Bruxelles, le Parlement européen a voté sur un rapport qui tente d'analyser les options envisageables pour aller au-delà de l'objectif de 20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le rapport controversé intervient à un moment crucial de transition de politiques énergétiques sans en tenir suffisamment compte.
Astrid Lulling; député européenne pour le Luxembourg, a fait la déclaration suivante quant à ce rapport:
"L'Union européenne s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20% par rapport à 1990 et cela jusqu'à 2020. Je me réjouis de cette initiative phare et je reconnais son importance comme base de notre future politique énergétique et climatique commune.
Je redoute par contre les tentatives unilatérales préconisées par ce rapport pour atteindre un objectif au-delà des 20%. Nous avons une responsabilité envers nos entreprises européennes, créatrices d'emplois, qui sont loin d'être à l'abri des troubles engendrés par la crise économique et financière.
Je comprends aussi que certains ne veulent pas ouvrir le débat sensible du nucléaire dans ce contexte. Pourtant, je juge irresponsable qu'on ne mentionne nullement le changement de politique nucléaire de poids-lourds européens, comme l'Allemagne, et leurs répercussions sur la réalisation de nos objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, le prix de l'énergie en Europe et des industries à fort besoin énergétique.
Un des objectifs de ce rapport serait la création de nouveaux emplois verts. Je suis d'accord sur le fond mais je vous mets en garde que dans la balance nous risquons de perdre des emplois si nous ne parvenons pas à soutenir notre politique climatique par une politique industrielle renforcée.
Nous observons déjà aujourd'hui que les opportunités et le marché créés par notre politique climatique sont saisis dans les pays tiers par nos concurrents industriels.
Notre verre pour l'isolation, l'acier pour des voitures plus légères, la composite pour les hélices et les cellules photovoltaïques sont seulement quelques uns des produits industriels destinés à réduire nos émissions et qui proviennent de plus en plus en provenance de pays tiers. La Chine nous a d'ailleurs déjà dépassé dans la production des cellules photovoltaïques en raison de leur flexibilité de production supérieure et d'une politique énergétique moins contraignante qu'en Europe.
Je me réjouis cependant qu'on demande une meilleure utilisation des fonds publics pour le développement des industries qui produisent les outils mentionnés pour accomplir nos objectifs suffisamment ambitieux en matière de réduction d'émissions. Actuellement une grande partie de ces fonds s'écoule malheureusement vers les pays tiers pour importer leurs produits des secteurs mentionnés et de financer leur recherche.
Je pense qu'on devrait préférer le long terme, investir dans la recherche et dans la création d'emplois verts en Europe, aussi afin de préserver nos moyens financiers pour pouvoir se payer une politique climatique ambitieuse. "
Mittwoch, 22. Juni 2011
incapables d'envoyer un message fort, concret et simple, tant aux Grecs, aux gouvernements des Etats membres qu'aux citoyens européens
Bruxelles, le 22 juin 2011
Astrid Lulling au Parlement européen à Bruxelles: " Je regrette beaucoup que nous ayons été incapables d'envoyer un message fort, concret et simple, tant aux Grecs, aux gouvernements des Etats membres qu'aux citoyens européens".
Le paquet sur la gouvernance économique a constitué le sujet phare de la mini-session plénière à Bruxelles ce mercredi 22 juin. Astrid Lulling est intervenue au nom du groupe PPE pour saluer les avancées du paquet tout en mettant l'accent sur l'urgence de la situation qui commande une refondation de l'Union économique et monétaire.
Astrid Lulling, député européenne pour le Luxembourg, a fait la déclaration suivante en plénière:
" Monsieur le Président,
Autant le Parlement européen peut se targuer de quelques belles avancées en matière de gouvernance économique, autant j'invite mes collègues à faire preuve d'humilité, car nous dansons au bord du gouffre.
Soyons bien conscients de deux choses. La première, c'est que le Parlement européen est resté inaudible dans la crise grecque. Alors que d'habitude nous sommes si prompts à réagir à toutes sortes d'événement à coup de résolutions, cette crise existentielle semble nous laisser sans voix. Je regrette beaucoup que nous ayons été incapables d'envoyer un message fort, concret et simple, tant aux Grecs, aux gouvernements des Etats membres qu'aux citoyens européens.
Le deuxième constat tient à la portée de ce paquet économique. En votant, ce que je souhaite, ces six directives ou règlements, nous ferons peut-être accomplir à la zone euro un pas de plus vers une discipline qui nous a tant manquée. Un pas, rien de plus qui montrera son utilité à l'avenir.
Mais il n'est qu'à voir les discussions enflammées autour de la majorité qualifiée renversée pour mesurer le chemin qu'il nous reste à parcourir. Alors que c'est de règles et de sanctions automatiques qu'il devrait s'agir, le mécanisme de la majorité qualifiée renversée continue d'agir sur certains comme un épouvantail. Nous devons pourtant rester fermes sur le principe.
Sur un plan strictement politique, je regrette que les bancs de la gauche continuent de rejeter les principes de bonne gestion budgétaire contre toute évidence. Oui, déficits et croissance durable sont antinomiques. Oui, les Etats se doivent aussi de gérer leur budget en "bon père de famille". Non, la relance par la dépense publique ne peut être une solution durable.
Alors que les prochaines semaines s'annoncent cruciales, il s'agit aujourd'hui de refonder une union économique et monétaire bien malade. Et le paquet sur la gouvernance économique dont nous débattons n'en est qu'un élément important".
Astrid Lulling au Parlement européen à Bruxelles: " Je regrette beaucoup que nous ayons été incapables d'envoyer un message fort, concret et simple, tant aux Grecs, aux gouvernements des Etats membres qu'aux citoyens européens".
Le paquet sur la gouvernance économique a constitué le sujet phare de la mini-session plénière à Bruxelles ce mercredi 22 juin. Astrid Lulling est intervenue au nom du groupe PPE pour saluer les avancées du paquet tout en mettant l'accent sur l'urgence de la situation qui commande une refondation de l'Union économique et monétaire.
Astrid Lulling, député européenne pour le Luxembourg, a fait la déclaration suivante en plénière:
" Monsieur le Président,
Autant le Parlement européen peut se targuer de quelques belles avancées en matière de gouvernance économique, autant j'invite mes collègues à faire preuve d'humilité, car nous dansons au bord du gouffre.
Soyons bien conscients de deux choses. La première, c'est que le Parlement européen est resté inaudible dans la crise grecque. Alors que d'habitude nous sommes si prompts à réagir à toutes sortes d'événement à coup de résolutions, cette crise existentielle semble nous laisser sans voix. Je regrette beaucoup que nous ayons été incapables d'envoyer un message fort, concret et simple, tant aux Grecs, aux gouvernements des Etats membres qu'aux citoyens européens.
Le deuxième constat tient à la portée de ce paquet économique. En votant, ce que je souhaite, ces six directives ou règlements, nous ferons peut-être accomplir à la zone euro un pas de plus vers une discipline qui nous a tant manquée. Un pas, rien de plus qui montrera son utilité à l'avenir.
Mais il n'est qu'à voir les discussions enflammées autour de la majorité qualifiée renversée pour mesurer le chemin qu'il nous reste à parcourir. Alors que c'est de règles et de sanctions automatiques qu'il devrait s'agir, le mécanisme de la majorité qualifiée renversée continue d'agir sur certains comme un épouvantail. Nous devons pourtant rester fermes sur le principe.
Sur un plan strictement politique, je regrette que les bancs de la gauche continuent de rejeter les principes de bonne gestion budgétaire contre toute évidence. Oui, déficits et croissance durable sont antinomiques. Oui, les Etats se doivent aussi de gérer leur budget en "bon père de famille". Non, la relance par la dépense publique ne peut être une solution durable.
Alors que les prochaines semaines s'annoncent cruciales, il s'agit aujourd'hui de refonder une union économique et monétaire bien malade. Et le paquet sur la gouvernance économique dont nous débattons n'en est qu'un élément important".
Mittwoch, 8. Juni 2011
sur les défis politiques et les ressources budgétaires pour une Union européenne durable après 2013
Déclaration de vote d'Astrid Lulling sur le rapport de la Commission spéciale sur les défis politiques et les ressources budgétaires pour une Union européenne durable après 2013
A l'instar d'une grande majorité de députés, j'ai apporté mon soutien au rapport de M. Garriga Polledo parce que ses orientations principales - notamment une augmentation annuelle de 5% du budget communautaire- m'apparaissent justifiées au regard des enjeux et des défis que doit relever l'Union européenne dans les prochaines années. Il est illusoire de vouloir transférer à l'Europe de nouvelles responsabilités sans accroître les moyens financiers qui sont à sa disposition.
En ces temps de rigueur budgétaire, j'aurais aimé cependant que le Parlement européen dépasse le stade des revendications certes justifiées pour fixer un certain nombre de priorités et pour opérer des choix politiques nécessaires. Le "toujours plus" repris en refrain par nombre de mes collègues est une réponse trop commode et trop générale. Il convient par exemple de mieux convaincre sur l'efficacité d'une dépense européenne par rapport à une dépense nationale. Par ailleurs, l'aspect qualitatif des dépenses est au moins aussi important que l'aspect quantitatif. Enfin, le transfert au budget communautaire plutôt qu'un retour aux Etats membres des sommes non dépensées au niveau de l'Union européenne constitue une source "d'économies" considérables.
En ce qui concerne l'introduction d'un système de ressources propres, je pense effectivement qu'il est temps de dépasser le financement de l'Union européenne très majoritairement par les contributions des Etats membres. Je demeure toutefois des plus réservées quant à l'introduction unilatérale d'une taxe sur les transactions financières sans étude d'impact sérieuse. En soutenant une telle mesure sans connaître ses implications réelles, la majorité du Parlement européen fait fausse route.
A l'instar d'une grande majorité de députés, j'ai apporté mon soutien au rapport de M. Garriga Polledo parce que ses orientations principales - notamment une augmentation annuelle de 5% du budget communautaire- m'apparaissent justifiées au regard des enjeux et des défis que doit relever l'Union européenne dans les prochaines années. Il est illusoire de vouloir transférer à l'Europe de nouvelles responsabilités sans accroître les moyens financiers qui sont à sa disposition.
En ces temps de rigueur budgétaire, j'aurais aimé cependant que le Parlement européen dépasse le stade des revendications certes justifiées pour fixer un certain nombre de priorités et pour opérer des choix politiques nécessaires. Le "toujours plus" repris en refrain par nombre de mes collègues est une réponse trop commode et trop générale. Il convient par exemple de mieux convaincre sur l'efficacité d'une dépense européenne par rapport à une dépense nationale. Par ailleurs, l'aspect qualitatif des dépenses est au moins aussi important que l'aspect quantitatif. Enfin, le transfert au budget communautaire plutôt qu'un retour aux Etats membres des sommes non dépensées au niveau de l'Union européenne constitue une source "d'économies" considérables.
En ce qui concerne l'introduction d'un système de ressources propres, je pense effectivement qu'il est temps de dépasser le financement de l'Union européenne très majoritairement par les contributions des Etats membres. Je demeure toutefois des plus réservées quant à l'introduction unilatérale d'une taxe sur les transactions financières sans étude d'impact sérieuse. En soutenant une telle mesure sans connaître ses implications réelles, la majorité du Parlement européen fait fausse route.
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