Donnerstag, 8. Juli 2010

Déclaration de vote d'Astrid Lulling sur le rapport Lyon sur le futur de la PAC après 2013

Déclaration de vote d'Astrid Lulling sur le rapport Lyon sur le futur de la PAC après 2013

J'ai voté pour le rapport sur le futur de la Politique Agricole après 2013 car j'estime que par cet excellent rapport le Parlement européen, doté de nouvelles compétences depuis que le Traité de Lisbonne est en vigueur, démontre clairement qu'il assume ses nouvelles responsabilités.

Le Parlement est pour le maintient d'une Politique Agricole Commune qui mérite ce nom, aussi après 2013, avec un budget au moins égal au budget actuel, afin d'assurer une production de haute qualité et la sécurité d'approvisionnement dans les 27 Etats-Membres. Je me réjouis que mes amendements allant dans ce sens ont trouvé leur place dans ce texte.

Ma demande pour le maintient de certaines mesures de marché agissant comme filet de sécurité pour les agriculteurs et les prix de leurs produits a également été largement supportée. Il faut pouvoir éviter des crises de surproduction entre autres pour assurer une activité agricole dans toutes les régions européennes. Il convient aussi de maintenir des outils spécifiques d'encadrement du potentiel de production dont bénéficient certains secteurs.

débat sur la supervision financière en Europe

Intervention d'Astrid Lulling au Parlement Européen lors du débat sur la supervision financière en Europe

"Je serai rassurée de voir demain la surveillance macro-prudentielle adossée à une institution communautaire forte alors que la surveillance micro-prudentielle restera fortement morcelée."

En tant que rapporteur fictif pour le groupe PPE au sujet du comité européen de risque systémique, Astrid Lulling (PPE-DE) est intervenue lors du débat sur la supervision financière européenne, mardi 6 juillet à Strasbourg. Elle a expliqué pourquoi la Banque centrale européenne lui semblait bien placée pour jouer un rôle prépondérant en matière de supervision macro-prudentielle et, à l'instar des autres collègues, a défendu une lecture plus "européenne" du paquet de la supervision devant l'approche timorée du Conseil des ministres.


"Monsieur le Président,

J’avoue avoir du mal à suivre mes collègues qui aiment tant montrer leurs muscles et se prévaloir du monopole de la légitimité face aux autres institutions de l’Union. Malheureusement leur posture est souvent dérisoire.

Mais lorsque les membres de cette maison, à force de travail et de conviction, affirment une position argumentée, lorsqu’ils défendent ce qui ressemble à un intérêt général « européen » face à des Etats crispés, la situation change du tout au tout.

Dans ce débat sur la supervision européenne, le parlement a joué ce rôle.

Au sujet du comité européen de risque systémique, j’ai défendu, comme la rapporteure Madame Goulard, une ligne ambitieuse, j’ai prôné des mécanismes assurant une certaine efficacité et j’ai insisté sur la prééminence de la Banque centrale européenne.

Pourquoi?

Parce que c'est bien la seule institution communautaire dans cet ensemble et parce qu'elle a fait preuve de son sérieux. Par charité chrétienne, je tairai le nom de toutes ces institutions et de tous ces grands personnages qui ont subitement disparu pendant la tempête. Nous pouvons nous déclarer heureux d’avoir eu au moins un capitaine à bord au plus fort de la crise.

Je serai donc rassurée de voir demain la surveillance macro-prudentielle adossée à une institution communautaire forte alors que la surveillance micro-prudentielle restera fortement morcelée.

En ces temps troublés, le comité européen du risque systémique doit se mettre au travail le plus vite possible. Le futur montrera si des aménagements seront nécessaires. Mais il est essentiel de partir sur des bases saines, car les risques systémiques affectent l’ensemble du secteur bancaire européen et mondial."

Lettre pour le Président de la Republique française, M. Nicolas Sarkozy

Madame la députée, chère collègue,

vous êtes une trop fine politique pour ignorer que la façon d'exposer un problème détermine en grande partie sa solution.

Dans la querelle des sièges qui perdure depuis des décennies, je regrette cette mauvaise habitude qui consiste à présenter "Strasbourg" comme une anomalie dépourvue de légitimité, alors que "Bruxelles" serait paré de toutes les vertus, la rationalité en première.

Je ne sais si cela est fait exprès, mais votre lettre omet tout simplement de signaler que le siège du Parlement européen se trouve à Strasbourg. C'est une curieuse façon de poser le débat.

De façon générale, je ne pense pas que l'on puisse débattre des sièges de l'institutions européennes en s'attaquant à un point particulier. L'honnêteté intellectuelle demande à poser la problématique dans son ensemble. Et je ne vois pas pourquoi un endroit précis serait particulièrement sur la sellette.

En attendant, j'avoue concevoir à certain plaisir à me retrouver dans une ville où je suis bien accueillie, où je me sens en sécurité, où les abords sont impeccables et où les services de l'Etat jouent encore pleinement leur rôle. Tout le monde ne peut pas en dire autant.

Avec mes meilleures salutations,

Astrid Lulling