Dienstag, 11. September 2012

Astrid Lulling a voté contre le rapport de Mikael Gustafsson sur 'Le Rôle des femmes dans l'économie verte'

Astrid Lulling a voté contre le rapport de Mikael Gustafsson sur 'Le Rôle des femmes dans l'économie verte'. Voici sa déclaration de vote:   "Une certaine majorité de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres a le rare talent d'inventer des sujets de rapports d'initiative dont la créativité ne cesse de m'étonner.   Je me demande si le fait d'avoir produit un rapport sur le rôle des femmes dans l'économie verte ne constitue pas une discrimination à moins que le Parlement s'applique assez vite à élaborer un rapport sur le rôle des hommes dans l'économie verte.   Ceci dit je ne puis qu'admirer l'étendue de connaissances du rapporteur et des auteurs d'amendements. J'ai appris des choses, par exemple que les femmes consomment moins que les hommes, quelque soit leur statut socioéconomique. Dans un autre rapport de la même commission que nous votons aussi aujourd'hui on prétend cependant que les femmes sont à l'origine de 80% des décisions d'achat dans le monde.   Je ne savais pas que dans l'UE les femmes n'ont pas les mêmes possibilités d'accéder aux transports. Je sais que c'est le cas en Arabie Saoudite où elles n'ont pas le droit de conduire une voiture.   J'ai aussi appris grâce à ce rapport que pour permettre aux femmes de participer à l'économie verte il faut garantir leurs droits sexuels et génétiques. Je ne savais pas non plus que les hommes ont plus facilement accès aux technologies agricoles pour accéder à des emplois dans l'économie verte.   Ce rapport revendique de la Commission et des Etats Membres une ribambelle d'études, de statistiques, de programmes, de nouveaux indicateurs qui tiennent compte des changements climatiques, de la biodiversité, de l'égalité sociale et j'en passe.   Les choses étant ce qu'elles sont en matière de budgets nationaux et communautaires, je ne puis voter ce rapport en l'absence de l'impact financier de toutes ces demandes si on les prend au sérieux.   Voilà pourquoi je ne voterai pas ce rapport qui veut d'ailleurs convertir la société à un modèle de l'économie verte utopique, impayable dont les conséquences sur la croissance et l'emploi sont parfaitement ignorées."    

Montag, 10. September 2012

Intervention d´Astrid Lulling en commission ECON suite au report de l'audition de M. Yves Mersch

Strasbourg, le 10 septembre 2012   Madame la Présidente,   Je voudrais vous dire que j'ai cru à une très mauvaise blague lorsque j'ai appris l'annulation de l'audition de M. Yves MERSCH qui était prévue aujourd'hui. Cette décision est en effet à la fois inepte et inique. Sous couvert de promouvoir de grands principes, elle ne fait que fouler au pied des règles élémentaires. Je le condamne de la façon la plus ferme.   Cette décision est d'abord inepte. Quel est le rôle du Parlement européen dans ce genre de nominations? C'est de donner un avis consultatif à la suite d'une proposition du Conseil. Nous sommes parfaitement en droit de juger négativement une proposition de nomination, mais refuser d'auditionner quelqu'un sous prétexte que cette personne n'a pas le sexe adéquat, cela ne tient tout simplement pas la route. Aucun texte ne peut justifier cette démarche. La Commission des affaires économiques et monétaires se met complètement dans son tort, en agissant de la sorte.   Le contexte de crise financière, voire de crise existentielle que traverse l'euro, rend cette décision encore plus insupportable: pendant que l'euro joue sa survie et alors que la Banque centrale européenne exerce un rôle des plus décisifs en étant à la manœuvre, le Parlement européen ne trouve rien de mieux que de retarder encore les choses. Le Conseil a trainé et le Parlement européen qui ne cesse de donner la leçon au monde entier choisirait la politique du pire. C'est édifiant!   Venons-en au fond, la question de la représentation des personnes féminines au sein des instances dirigeantes des institutions européennes: Au premier abord, le problème est réel, mais en réalité, il est posé de façon biaisée. La décision du report est bel et bien inique, parce que le Parlement se réveille alors que le comité de direction de la BCE est privé de femmes depuis un an et demi, précisément depuis que Mme Gertrude Tumpel Gugerell a quitté le "board". Or depuis cette date, le directoire a connu trois nominations. La première fois, la candidate féminine a montré d'importantes lacunes: La deuxième fois, le candidat fut masculin et allemand. Aucune protestation. La troisième fois, le candidat fut masculin et français. Aucune protestation. La quatrième fois, le candidat est masculin et luxembourgeois, problème insurmontable.   Madame Goulard, Monsieur Giegold et autres, pour que votre initiative fût pleinement convaincante, je crois qu'il aurait été judicieux de protester, lorsque le candidat était porteur de votre nationalité. Que je sache, l'Allemagne et la France ont un réservoir démographique autrement plus important. Bien entendu, vous ne l'avez pas fait. Mais face à un candidat luxembourgeois, l'on est bien entendu beaucoup plus courageux!   C'est ce qui s'appelle je crois, être fort avec les réputés faibles, et faibles avec les réputés forts. Rien que cela suffit à décrédibiliser votre action:   Que faire maintenant? Car il s'agit de faire cesser ce cinéma au plus vite et de revenir dans le droit chemin. Il faut que l'audition de M. Mersch ait lieu le plus vite possible, selon l'esprit des traités et les règles en pratique. Je veux faire cette proposition aux membres de la commission dès ce soir. C'est à une majorité de décider. Je pense qu'elle ne voudra pas se couvrir de ridicule et qu'elle permettra au moins à l'impétrant de s'exprimer. Mais c'est vrai cette maison nous réserve de mauvaises surprises.  

Mittwoch, 4. Juli 2012

Astrid Lulling s'abstient lors du vote sur le traité ACTA en dénonçant les pressions dont ont fait l'objet les députés européens

Astrid Lulling s'abstient lors du vote sur le traité ACTA en dénonçant les pressions dont ont fait l'objet les députés européens Avant de se prononcer sur ACTA, le Parlement aurait dû attendre le jugement de la Cour de Justice européenne, saisie par la Commission européenne. Je regrette qu'une majorité de députés ne se soit pas ralliée à cette proposition raisonnable de mon groupe politique. C'est donc avec beaucoup de regrets que je me suis abstenue lors du vote sur le traité ACTA que je soutiens dans son principe. Un accord contraignant entre 31 Etats parties contre la production et la diffusion illicite de produits matériels ou virtuels sous droit d'auteurs constituerait assurément un instrument juridique essentiel dans le but de mieux protéger et valoriser nos entreprises innovatrices en matière de propriété intellectuelle. Je concède qu'il y a un manque de précision dans la formulation de certains articles, par exemple dans la définition ce qui est un délit dû à un acte à l'échelle commerciale (article 23 paragraphe 1). De plus, les parties prenantes du traité ACTA sont invitées à prévoir des procédures pénales au moins pour les actes délibérés. Quand commence précisément l'acte délibéré? On reste dans l'incertitude juridique. Les arguments populistes quant au respect de la vie privée et de la divulgation de renseignements mis en avant par certains ne font cependant que confirmer ma conviction de leur méconnaissance du texte du traité. Celui-ci prévoit clairement la sauvegarde de la vie privée en précisant qu'aucun renseignement ne pourra être révélé si sa divulgation était contraire à la législation nationale. En conclusion, ce Parlement a malheureusement encore raté une occasion de se comporter en législateur averti et raisonnable, en cédant à une campagne de désinformation accompagnée de chantage comme j'en ai encore jamais subi dans ma vie politique.

Donnerstag, 14. Juni 2012

Unlauterer Wettbewerb für die Luxemburger Milchbauern!

Unlauterer Wettbewerb für die Luxemburger Milchbauern! Auf Initiative von Astrid Lulling fand heute in Strassburg im Plenum des Europaparlamentes eine Debatte zur aktuellen Lage in der europäischen Milch Produktion statt. In der mündlichen Anfrage an die europäische Kommission (siehe anbei) werden vor Allem Maßnahmen für eine sanfte Landung in einem ab 2015 liberalisierten Milchmarkt gefordert. Die für Luxemburg wichtigsten Maßnahmen wären eine Anpassung der Fettquote und ein progressives Herunterfahren der Superabgabe, eine Strafzahlung die fällig wird wenn über die nationale Quote hinaus Milch angeliefert wird. Luxemburg ist, aus Gründen politischer Behäbigkeit zu Zeiten der Einführung der Milchquotenreglung, chronisch an Milchquoten unterbestückt. Daher sind unsere Milchbauern zurzeit erheblich in der Intensivierung und der Rentabilitäts-Steigerung ihrer Produktion gehemmt. Die bei Überlieferung fällige Superabgabe ist für ehrgeizige Luxemburger Milchbauern besonders unfair, da ihre Kollegen, die nur einige Kilometer entfernt in Frankreich, Belgien oder Deutschland produzieren, bei Übertretung der individuellen Quoten nicht bestraft werden da die nationale Quote bei unseren Nachbarn nicht ausgeschöpft wird. Astrid Lulling hat zu diesem Thema wie folgt Stellung genommen: "Instauré en 1984 par deux règlements du Conseil, le dispositif réglementaire des quotas laitiers avait pour but de limiter le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du lait et des produits laitiers. Alors même que ce régime de contingentement de la production ne devait être mis en place que pour cinq ans, il a été régulièrement reconduit depuis 1984. L'accord politique trouvé en 2008 sur le bilan de santé de la PAC, qui prévoit entre autre l'abolition du régime des quotas laitiers en 2015, avait un arrière goût plus qu'amer pour bon nombre d'Etats-membres, dont aussi le mien. Plusieurs Etats-membres ont accepté le compromis sous réserve que des mesures permettant un passage en douceur du dispositif des quotas vers un marché libéralisé de la production laitière soient prises en temps utile, c'est à dire avant 2015. Le règlement relatif aux relations contractuelles et à la force de négociation des producteurs et organisations interprofessionnelles ne peut résoudre qu'une partie infime des problèmes que rencontre la production laitière en Europe. Si la Commission nous dit maintenant qu'elle reconnait que l'atterrissage en douceur ne se fera pas dans nombre de régions, et que c'est tant pis pour eux - il est clair que nous nous sentons pour le moins trahis. La politique du "tant pis pour ceux qui ne rentrent pas dans la grille", que ce soient les régions ultrapériphériques, les régions de montagne ou encore les régions historiquement sous-dotées en quotas laitiers, ne fait guère honneur à la Commission européenne et ne contribue en rien à rehausser la crédibilité des assurances données en 2008. Monsieur le Commissaire, votre institution, du temps de Madame Fischer-Boel, nous a fait des promesses. Il convient de les tenir! Monsieur Ciolos n'est pas à l'origine de ces promesses mais ses fonctionnaires, je l'espère, ne souffrent pas d'amnésie collective. Nous avons besoin d'un environnement concurrentiel équitable. Il est inacceptable que certains producteurs qui dépassent leur quota individuel soient pénalisés et d'autres non, uniquement parce que quelques kilomètres les séparent. Monsieur Ciolos doit prendre les dispositions pour réduire la surtaxe afin d'atténuer progressivement et en douceur la concurrence déloyale existante entre les producteurs européens. Vous avez le monopole des propositions législatives. Faites-en usage pour garantir un atterrissage en douceur pour tous les producteurs laitiers européens." Wortlaut der von Astrid Lulling gestellten mündlichen Anfrage an die Kommission: Am 20. November 2008 haben die Landwirtschaftsminister der EU eine politische Einigung über den GAP-Gesundheitscheck erzielt, die auch die umstrittene Abschaffung von Milchquoten nach 2015 umfasst. Mehrere Mitgliedstaaten haben dem Kompromiss nur unter der Bedingung zugestimmt, dass durch entsprechende, rechtzeitige und angemessene Maßnahmen in allen Regionen der EU für einen reibungslosen Übergang zu einem liberalisierten Milchmarkt für alle Erzeuger gesorgt wird. Bei einer Überprüfung der Marktsituation im Dezember 2010 stellte die Kommission fest, dass sich eine „sanfte Landung“ abzeichne, räumte allerdings ein, dass diese in einigen Mitgliedstaaten nicht garantiert werden könne. Für dieses Jahr ist eine zweite Überprüfung geplant, und es ist abzusehen, dass bei einer zunehmenden Anzahl von Mitgliedstaaten nicht von einer „sanften Landung“ gesprochen werden kann. In der Verordnung über Vertragsbeziehungen im Sektor für Milch und Milcherzeugnisse finden sich nur Lösungen für einige der Probleme von Erzeugern, verschiedene andere Probleme bleiben dagegen ungelöst. Die Glaubwürdigkeit der Kommission ist in Bezug auf ihre Versicherung einer sanften Landung aus dem Jahr 2008 ernsthaft gefährdet, wenn diese Probleme nicht konkret angegangen werden. Wie beabsichtigt die Kommission in der EU ein territoriales Gleichgewicht bei der Milcherzeugung herzustellen, insbesondere im Hinblick auf weniger zugängliche Regionen, Regionen in äußerster Randlage und Bergregionen, in denen die lokale ländliche Wirtschaft von der Milcherzeugung abhängig ist und Landwirte kaum Produktionsalternativen haben? Ambitionierte und produktive Milcherzeuger haben innerhalb der EU nicht unbedingt dieselben Rahmenbedingungen - manche werden dafür bestraft, wenn sie ihre individuellen Quoten überschreiten, andere dagegen nicht. Es könnten verschiedene Möglichkeiten in Betracht gezogen werden, die jenen Mitgliedstaaten, die unter Schwierigkeiten leiden, mehr Flexibilität erlauben würden, wie beispielsweise Butterfettanpassung, Anhebung der Quote oder Senkung der Zusatzabgabe. Welche Lösung beabsichtigt die Kommission vorzuschlagen, um solche Probleme bis 2015 zu beheben oder zumindest zu lindern? Da die Liberalisierung im Jahr 2015 herannaht, sollten schnellstmöglich, vorzugsweise noch 2012, rechtliche Maßnahmen vorgeschlagen werden, die zumindest eine „sanftere“ Landung sicherstellen. Ist die Kommission bereit, in diesem Zeitrahmen eine Gesetzesvorlage einzubringen?

Mittwoch, 13. Juni 2012

Astrid Lulling accuse le double langage de certains dirigeants européens

Astrid Lulling accuse le double langage de certains dirigeants européens Lors du débat en plénière sur le "two-pack" qui doit mener à une coordination plus étroite des politiques budgétaires et fiscales des Etats membres, Astrid Lulling a vivement regretté le double langage de certains leaders européens qui ne cessent de plaider pour un renforcement de la discipline européenne, mais refusent chez eux toute injection venant de Bruxelles à mener des réformes nécessaires. Ci-joint le texte de son intervention en plénière: "Monsieur le Président, sans méconnaître l'importance des choix économiques que nous devons assumer, vous me permettrez d'insister sur une remarque de nature "plus politique" dans le cadre de ce débat. Lors des dernières semaines, nous avons à nouveau eu des preuves du double langage de certains grands leaders européens ou de ceux qui se croient comme tels. Alors que chacun ne cesse de plaider pour une coordination des politiques économiques, budgétaires et fiscales enfin digne de ce nom et que cette exigence apparaît même comme une conditio sine qua non de la survie de la zone euro, voilà qu'une fois bien installés chez eux, ces messieurs croient malin de décrier les recommandations équilibrées émanant de la Commission, de s'affranchir de certains engagements ou dans le pire des cas de monter l'opinion publique contre ces oukazes de Bruxelles! Cette attitude irresponsable pourrait prêter à rire, si nous ne nous trouvions pas dans une situation aussi tragique. Je vous le dis tout net: nos débats sur la stabilité, l'assainissement nécessaire des finances publiques ou sur les efforts à mener en matière de croissance sont bel et bien voués à l'échec si les errements du passé en matière en matière de dette et de déficit public ne prennent pas fin et si les gouvernements des Etats membres poursuivent dans leur désinvolture. Nous jouons en ce moment avec le feu. La discipline européenne doit jouer pour tous, sans exception, même pour le Grand-Duché de Luxembourg. Cela demande un minimum de courage, nos opinions publiques y sont prêtes, bien plus que ne veulent le croire certains de leurs dirigeants.".

Donnerstag, 24. Mai 2012

Astrid Lulling à Strasbourg sur l'égalité des salaires: Les femmes discriminées doivent oser réclamer leur droit.

A l'ordre du jour de la session plénière du Parlement européen, qui s'est déroulée du 20 au 24 mai à Strasbourg, figurait le rapport de la députée slovaque Edit Bauer sur "l'application du principe de l'égalité de rémunération des travailleurs et des travailleuses pour un même travail ou un travail de valeur égale". Lors du débat, qui précédait le vote de jeudi, Astrid Lulling a fait l'intervention suivante: "Les Allemands expriment une vérité de Lapalisse de la façon suivante: "Steter Tropfen höhlt den Stein", c'est-à-dire qu'à force de répéter les mêmes vérités, elles finissent par être reconnues. C'est ce que nous pratiquons pour la n'ième fois ici en adoptant le rapport sur l'application du principe de l'égalité de rémunération des travailleurs et des travailleuses pour un même travail ou un travail de valeur égale. Nous avons depuis 1975 une excellente directive relative à l'égalité de traitement entre hommes et femmes en matière de salaires. Elle a été refondée en 2006. Toutes celles ou même tous ceux qui se sentent discriminés peuvent y avoir recours. Encore faut-il l'oser. Il y a dans mon pays de multiples exemples qui prouvent son efficacité. Il n'est pas vrai qu'aucune sanction n'a été prise contre les employeurs coupables de discrimination au détriment des femmes pour un travail identique. Au Luxembourg, après 1975, des centaines de millions de francs luxembourgeois ont été versés rétrospectivement à des femmes parce qu'une fois l'Etat ou une institution publique, dans un autre cas une commune, n'avait pas appliqué correctement la directive de 1975. Dans ce rapport on rappelle encore que dans l'ensemble de l'Union européenne les femmes toucheraient en moyenne un salaire inférieur de 16,4% à celui des hommes et que l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes irait de 4,4% à 27,6% selon les Etats-membres. Dans mon pays, une conductrice d'un bus dans le secteur publique touche un salaire sensiblement plus élevé qu'un conducteur de bus dans le secteur privé. Dans la sidérurgie, malheureusement en déclin dans mon pays, un ouvrier non qualifié a toujours touché un salaire plus élevé qu'un artisan dans une PME. Voilà pourquoi, dans le temps les coiffeurs sont allés travailler dans la sidérurgie. Ce qui importe, ce ne sont pas les écarts en moyenne, mais ce que touche la femme par rapport à l'homme dans une même entreprise, dans un même secteur s'il y a convention collective, pour un même travail. Nous n'avons pas besoin de nouvelle législation européenne. Nous avons besoin de bien appliquer sur le terrain celle qui existe. Nous avons surtout besoin que les partenaires sociaux qui négocient les conventions collectives, ne l'ignorent plus. Ce n'est d'ailleurs pas la création d'un prix "Femme et Affaires en Europe" aux employeurs qui se montrent exemplaires dans la promotion des femmes et le soutien des femmes - j'ai horreur de cette expression "soutien" - qui fera que dans l'entreprise x, Catherine touchera le même salaire que Joseph si elle fait le même travail. Si Catherine le réclame, par tous les moyens actuels à sa disposition, elle l'aura. Mais osera-t-elle?"

Mittwoch, 23. Mai 2012

une exemption des fonds d'investissement

au nom du groupe PPE, Astrid Lulling demande une exemption des fonds d'investissement du champ d'application d'une hypothétique taxe sur les transactions financières Lors du débat en plénière sur l'introduction d'une taxe sur les transactions financières, la députée européenne Astrid Lulling a fait part de ses réserves de fond. Elle a notamment défendu le point de vue que les fonds d'investissement (opcvm ou ucits) devaient être exclus du champ d'application de la directive. Lors du vote qui a suivi immédiatement le débat, l'amendement en question a été rejeté par une courte majorité. Par conséquent; Astrid Lulling a décidé de voter contre le rapport final. Ci-joint le texte de son intervention en plénière: Monsieur le Président, j'aurais aimé que la commission des affaires économiques et monétaires s'applique à mieux définir les modalités d'une taxe sur les transactions financières qu'elle ne l'a fait au cours des derniers mois. Cela lui aurait évité une contradiction fondamentale qui porte préjudice à l'ensemble du texte. Comment en effet partir d'une intention louable qui est de freiner la spéculation financière réputée si nocive pour punir au final les instruments financiers qui ont pour objet de collecter l'épargne à long terme? Voilà pourtant ce à quoi conduit pour l'instant le rapport Podimata en taxant les opcvm de la même façon que les autres institutions financières. Ce traitement appelle deux remarques de fond. La première c'est que la rapporteure du texte semble être consciente du problème de cohérence, puisque les fonds de pension ont finalement été exclus du champ d'application de la directive. Mais si tel est le cas, il faut aller au bout de la logique, puisque les fonds de pension investissent en très grande majorité dans les instruments d'épargne collective. Je me dois donc de dire à mes collègues, encore un effort, mesdames et messieurs si vous voulez adopter une démarche cohérente. En second lieu, et c'est le point le plus grave, traiter de façon égalitaire, les différentes institutions financières revient de fait à introduire une inégalité insupportable. En effet, les fonds d'investissement sont conduits par nature à opérer constamment des transactions sur leurs portefeuilles. C'est leur raison d'être. Taxer chaque opération au même titre par exemple que "le trading à haute fréquence", c'est donc introduire une imposition en cascade tellement désavantageuse que l'industrie des fonds européenne serait vite condamnée face à la concurrence des pays tiers qui se réjouit déjà. Nous ne pouvons cautionner cela. Je voudrais que mes collègues comprennent bien l'enjeu et votent en conséquence l'amendement introduit au nom du groupe PPE pour exclure les opcvm du champ d'application. Dans le cas contraire, le texte serait inacceptable et préjudiciable aux intérêts européens. Alors que la taxe sur les transactions financières a tant de plomb dans l'aile, faisons au moins en sorte que le Parlement européen se prononce pour une version réaliste et pragmatique."