Jean-Claude Trichet en réponse à Astrid Lulling, députée européenne, au Parlement européen à Bruxelles:
"L'indexation des prix et des salaires punit le Grand-duché en termes de compétitivité, d'emploi et de croissance"
Lors du dialogue monétaire entre le Président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet, et les membres de la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen qui s'est déroulé le 19 décembre à Bruxelles, Astrid Lulling a posé la question suivante à Jean-Claude Trichet:
" Le Gouverneur de la Banque Centrale du Luxembourg, M. Yves Mersch, a récemment fait des vagues dans mon pays en se prononçant publiquement contre l'indexation des salaires, la plus grande vache sacrée du Grand-duché. L'adaptation automatique tous azimut des prix et des salaires à l'inflation, comme elle est toujours pratiquée au Luxembourg, rendrait le pays moins compétitif au niveau international. M. Mersch a affirmé que tous les gouverneurs de Banques Centrales de l'Eurozone étaient du même avis. Est-ce que vous parlez au Président de l'Eurogroupe de cette vache sacrée à laquelle il est si fort attaché?
Vous avez raison d'être préoccupé par la poussée de l'inflation: On peut même lire dans la presse que vous ne maîtrisez plus ce qui est votre obligation primaire, à savoir la stabilité des prix.
Je cite le très sérieux Handelsblatt: "Die Europäische Zentralbank (EZB) unter ihrem Präsidenten Jean-Claude Trichet setzt ihren Ruf als stabilitätsorientierte Notenbank aufs Spiel. Sollte die Teuerung wieder steigen, seien die gefürchteten Zweitrunden-Effekte, also eine spirale steigender Preise und steigender Löhne, kaum noch zu verhindern. Bei einer Inflationsrate von zwei Prozent seien Zweitrunden-Effekte sehr unwahrscheinlich, bei drei Prozent wahrscheinlich und bei vier Prozent fast sicher."
(Handelsblatt Nr 242, 14.12.2007, Seite 34)
"Les choses étant ce qu'elles sont en ce qui concerne votre impuissance à influencer les prix du pétrole et les prix alimentaires, n'estimez-vous pas qu'il faudrait en tout premier lieu vous adresser aux gouvernements et à la Commission européenne pour qu'ils cessent de pousser à la hausse des prix administratifs, de la TVA et des accises, par exemple par une augmentation sensible des taux minimaux d'accises sur le diesel. Vous êtes toujours disposé à prêcher la modération aux partenaires sociaux. Pourquoi êtes-vous aussi discret vis-à-vis des gouvernements et de la Commission européenne dans ce domaine?"
En réponse à Astrid Lulling, le Président de la BCE a affirmé que "l'indexation est très mauvaise, notamment en période de choc extérieur. Il renchérit que "l'économie indexée va perdre sa compétitivité". "L'indexation vous punit en termes de compétitivité, d'emploi et de croissance", a-t-il conclut.
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