Donnerstag, 8. Juli 2010

débat sur la supervision financière en Europe

Intervention d'Astrid Lulling au Parlement Européen lors du débat sur la supervision financière en Europe

"Je serai rassurée de voir demain la surveillance macro-prudentielle adossée à une institution communautaire forte alors que la surveillance micro-prudentielle restera fortement morcelée."

En tant que rapporteur fictif pour le groupe PPE au sujet du comité européen de risque systémique, Astrid Lulling (PPE-DE) est intervenue lors du débat sur la supervision financière européenne, mardi 6 juillet à Strasbourg. Elle a expliqué pourquoi la Banque centrale européenne lui semblait bien placée pour jouer un rôle prépondérant en matière de supervision macro-prudentielle et, à l'instar des autres collègues, a défendu une lecture plus "européenne" du paquet de la supervision devant l'approche timorée du Conseil des ministres.


"Monsieur le Président,

J’avoue avoir du mal à suivre mes collègues qui aiment tant montrer leurs muscles et se prévaloir du monopole de la légitimité face aux autres institutions de l’Union. Malheureusement leur posture est souvent dérisoire.

Mais lorsque les membres de cette maison, à force de travail et de conviction, affirment une position argumentée, lorsqu’ils défendent ce qui ressemble à un intérêt général « européen » face à des Etats crispés, la situation change du tout au tout.

Dans ce débat sur la supervision européenne, le parlement a joué ce rôle.

Au sujet du comité européen de risque systémique, j’ai défendu, comme la rapporteure Madame Goulard, une ligne ambitieuse, j’ai prôné des mécanismes assurant une certaine efficacité et j’ai insisté sur la prééminence de la Banque centrale européenne.

Pourquoi?

Parce que c'est bien la seule institution communautaire dans cet ensemble et parce qu'elle a fait preuve de son sérieux. Par charité chrétienne, je tairai le nom de toutes ces institutions et de tous ces grands personnages qui ont subitement disparu pendant la tempête. Nous pouvons nous déclarer heureux d’avoir eu au moins un capitaine à bord au plus fort de la crise.

Je serai donc rassurée de voir demain la surveillance macro-prudentielle adossée à une institution communautaire forte alors que la surveillance micro-prudentielle restera fortement morcelée.

En ces temps troublés, le comité européen du risque systémique doit se mettre au travail le plus vite possible. Le futur montrera si des aménagements seront nécessaires. Mais il est essentiel de partir sur des bases saines, car les risques systémiques affectent l’ensemble du secteur bancaire européen et mondial."

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