Astrid Lulling lie l'introduction d'une taxe sur les transactions financières à une étude d'impact préalable
Astrid Lulling (PPE) est intervenue comme un des porte-parole du groupe lors du débat sur le financement innovant sur base du rapport Podimata lors de la séance plénière lundi 7 mars.
En ce qui concerne les euro-obligations, la députée européenne est d'avis qu'il peut s'agir d'un instrument financier prometteur pour l'avenir à la condition expresse que les pays de la zone euro parviennent à un saut qualitatif conséquent en matière de gouvernance économique. Or celui-ci ne paraît pas assuré pour l'instant.
En ce qui concerne la taxe sur les transactions financières, une introduction unilatérale à l'échelon européen pourrait être très néfaste pour le secteur financier européen. Dans tous les cas, une étude d'impact préalable s'impose avant une décision de principe.
Voici les termes de sa déclaration:
"Monsieur le Président,
A l’heure où nous commençons à peine à digérer les effets de la crise financière, il n’est certainement pas interdit de réfléchir à des problèmes de fond comme la fiscalité et de proposer de nouvelles pistes comme les euro-obligations. Mais pour que l’exercice soit pleinement valide, le réalisme ne doit jamais laisser la place à l’idéalisme.
Les euro-obligations pourraient être un instrument d'avenir si l'Union européenne effectue un réel saut qualitatif en matière de gouvernance économique. Ceci un préalable indispensable et ne méconnaissons pas les problèmes.
A entendre la rapporteure Mme Podimata, les choses sont finalement assez simples : prenons l’argent là où il est, et le tour sera joué. Les « banques » sont aujourd’hui un bouc émissaire facile. Elles ont péché, elles peuvent payer. C’est ce que les Français disaient de l’Allemagne après le Traité de Versailles dans les années 20.
Un observateur aussi avisé que le Président de la BCE, M.Trichet, nous a avertit très clairement des dangers qu’impliquerait la mise en place unilatérale d’une taxe sur les transactions financières en Europe. J’entends même que l’on songe à la zone euro strictement dite. C’est une pente dangereuse.
Il faut être des plus précautionneux, contrairement à nombre des collègues, qui ne voient jamais difficulté à introduire de nouvelles taxes, sans se poser la question de leurs effets à moyen terme.
Voilà pourquoi l'amendement proposé par les députés de mon groupe trouve tout mon assentiment. Il ne ferme aucune porte, mais demande une étude sérieuse des conséquences des choix que nous pourrions faire.
Faire dès maintenant le choix de l'idéologie, c'est commettre une faute grave. Pour ma part, je n’associerai pas à une mesure qui aurait uniquement pour conséquence de pénaliser le secteur financier européen par rapport aux concurrents des autres parties du monde."
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