Le Commissaire européen à l'agriculture Dacian Ciolos met les cartes sur table pour reformer la PAC après 2013. Astrid Lulling reste sceptique face au verdissement supplémentaire de la PAC proposé!
Le 12 octobre, Le Commissaire roumain Dacian Ciolos a présenté au Parlement européen à Bruxelles sa vision pour la future politique agricole commune .
Les trois objectifs essentiels seraient de mettre la compétitivité de toutes nos agricultures au service de notre sécurité alimentaire, d'assurer le maintien d'une agriculture productive dans toutes nos régions européennes ainsi que la simplification administrative de la PAC.
La proposition prévoit un nouveau système de paiements directs, qui ne se base plus sur la production historique, un système qui selon Ciolos est "érodé". Il insistait entre autre sur un mécanisme de soutien évolutif pour donner davantage de liberté aux Etats-membres pour soutenir par exemple les jeunes agriculteurs ou passer à une aide aux zones défavorisées pouvant aller jusqu'à 300€ à l'hectare. Reste à voir comment les zones à handicap naturel seront définies dans le cadre cette nouvelle proposition législative car, selon de premières simulations, la Commission risque de déclasser une grande partie des zones défavorisées actuelles.
Pour obtenir plus d'acceptation des paiements directs par le contribuable, Ciolos veux remédier au soutien des dénommés "sofa farmers", des aéroports ou encore des cours de golfe par une redéfinition de "l'agriculteur actif". Astrid Lulling a décalré à Bruxelles qu'elle ne peut que soutenir cette initiative, mais elle craint qu'il sera difficile de trouver une définition valable pour toutes les régions d'Europe.
En plus, les paiements directs seront soumis à une dégressivité au delà de 150.000€ et seront plafonées à 300.000€, ce qui ne devrait actuellement pas concerner les agriculteurs luxembourgeois qui restent en-dessous de ces seuils.
La Commission européenne sera habilitée à réagir rapidement et sans délais en cas de crise, comme par exemple lors de la crise EHEC et sera munie d'une réserve de crise de l'ordre de 3,5 milliards d'Euros.
Le verdissement supplémentaire de la PAC et surtout des paiements directes issues du premier pilier reste pourtant la proposition la plus contestée. Ciolos veut, pour lutter e.a.contre l'érosion des terres, créer un réservoir écologique de 7% des terres agricoles. Dans cette réserve écologique seront inclus les haies et buissons, mais Astrid Lulling redoute que ces 7% devront être amputés sur les terres actuellement cultivables.
Ciolos a assuré que les paiements liés aux mesures de verdissement seront versés au même moment que le montant d'aide directe restante et n'entrainera pas de charge administrative supplémentaire. Astrid Lulling reste sceptique. Elle admet que les mesures environnementales seront certainement utiles dans bon nombre d'Etats-Membres, mais critique que cette proposition ne prend nullement en compte les efforts environnementaux déjà faits au Luxembourg ou en Autriche par exemple, dans le cadre du deuxième pilier de la PAC destiné au mesures de développement rural.
Abonnieren
Kommentare zum Post (Atom)
Keine Kommentare:
Kommentar veröffentlichen