Bruxelles, le 29 Janvier 2008
Astrid Lulling à Bruxelles, interrogée par Radio France Internationale sur le "sommet des quatre" à Londres:
"La manœuvre de Gordon Brown est cousue de fil blanc!"
La députée européenne Astrid Lulling a été interrogée par Radio France Internationale (RFI) sur le "sommet des quatre" qui se déroule aujourd'hui à Londres entre Gordon Brown, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy et Romano Prodi. Le Président de la Commission Européenne, José-Manuel Barroso a été invité ultérieurement pour représenter le reste de l'Union européenne. L'objet de cette réunion est de discuter de la stabilité des marchés financiers en préparation du G8.
Astrid Lulling a commenté l'initiative de réunir ce sommet des quatre de la manière suivante:
" C'est une manœuvre cousue de fil blanc du Premier Ministre Britannique. La préparation du G8 pour réunir le soi-disant sommet des 4 n'est qu'un prétexte, parce que le gouvernement britannique n'est pas assis à la table où les décisions sont prises. Il invite donc hors structure parce que, ne voulant pas de l'Euro il ne participe pas aux discussions et décisions de l'Eurozone qui s'occupe en permanence des sujets traités à ce mini-sommet, à savoir la transparence des fonds spéculatifs, le rôle des agences de notation, la liquidité et la solvabilité des banques et institutions financières et la surveillance des marchés financiers.
Pour l'Eurozone des mesures de stabilisation des marchés financiers ont été prises et des plans d'action sont en place.
Les débats sur la crise des marchés financiers doivent avoir lieu dans le cadre des structures européennes existantes. Depuis des mois, ces sujets sont à l'ordre du jour de l'Ecofin et de la Commission des affaires économiques et monétaires, dont je fais partie.
Notre Commission a organisé un hearing sur le rôle des agences de notation et un débat interparlementaire sur la surveillance financière en Europe, deux sujets qui se trouvent au cœur du débat sur la stabilité des marchés financiers en Europe. Les problèmes qui se sont manifestés en raison de la crise des Sub-prime américains ne pourront pas être résolus en une soirée de discussions à quatre, fussent-ils des "Grands"
Je comprends l'enthousiasme de M. Sarkozy pour assister à ce mini-sommet étant donné qu'il ne cesse de s'attaquer à l'indépendance de la Banque Centrale Européenne et de préconiser un gouvernement économique dont la plupart des Etats membres de l'U.E. ne veulent pas. La chancelière Allemande Angela Merkel avait au préalable exprimé davantage de réticence à participer à cette réunion à Londres, vu qu'elle appuie fortement l'indépendance de la BCE et de ses mécanismes monétaires. La France et l'Italie ne respectent pas les critères de Maastricht en matière de déficits publics. D'ailleurs, M. Prodi a d'autres chats à fouetter à l'Heure actuelle.
Les choses étant ce qu'elles sont, l'irritation des autres Etats membres, de la Commission et du Président de l'Eurogroupe concernant cette initiative du premier ministre britannique est tout à fait compréhensible."
Dienstag, 29. Januar 2008
Abonnieren
Kommentare zum Post (Atom)
Keine Kommentare:
Kommentar veröffentlichen