Mittwoch, 16. Januar 2008

Les banquiers ne sont pas de gangsters

"Les banquiers ne sont pas de gangsters,
les consommateurs ne sont pas des imbéciles!"


En session plénière à Strasbourg, le Parlement européen a adopté en seconde lecture une directive régissant les dispositions relatives au crédit aux consommateurs. Ce dossier compliqué fut l'objet de longues discussions qui ont débuté en 2002.

Le compromis qui a été voté aujourd'hui par le Parlement Européen reprend en partie la position du Conseil et l'améliore dans certains points. La députée Européenne luxembourgeoise Astrid Lulling se dit déçue du produit final qui, malheureusement, a laissé de côté les bonnes recommandations proposées par le Parlement européen en première lecture en 2004. Selon Astrid Lulling, la directive est beaucoup trop bureaucratique et ne va guère améliorer l'accès à des crédits aux consommateurs. Au contraire, les coûts associés à ces crédits risquent de monter, sans apporter de valeur ajoutée pour le marché intérieur et pour la protection des consommateurs.

Après le vote en plénière, Astrid Lulling a fait la déclaration suivante:

" Le compromis sur lequel le Parlement doit se prononcer est certes une amélioration par rapport à la position du Conseil, mais il demeure déficient dans bon nombre de points essentiels dans le domaine des contrats de crédit aux consommateurs.

Le plancher de 200€, montant de crédit à partir duquel la directive entre en application, est à mon avis beaucoup trop bas, vu le niveau de vie dans la plupart des Etats membres.

De même, il n'y a pas lieu d'harmoniser les dispositions régissant les indemnités en cas de remboursement anticipé. Les divergences entre les Etats membres sont trop importantes. Le soi-disant compromis négocié par le Conseil n'est qu'une addition de différentes dispositions nationales et apporte plus de complications que d'harmonisation.

A mon goût, la directive est beaucoup trop bureaucratique, à la fois pour les entreprises, les institutions de crédit et les consommateurs. La quantité d'informations minimales que prévoit la directive est trop élevée et indigeste. Cela risque de semer la confusion auprès des consommateurs avertis.

La Commission semble partir du principe que tous les banquiers sont des gangsters et que tous les consommateurs sont des imbéciles. Je ne partage pas cette analyse et j'aurai préféré un signal plus clair du Parement européen dans cette direction."

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