Donnerstag, 10. Juli 2008

Nicolas Sarkozy sur les priorités de la présidence française - Parlement européen à Strasbourg

"Si elle réussit à incarner l'intérêt général européen et à oublier quelque peu ses propres intérêts, la présidence française pourrait remettre l'Europe sur les bons rails "


Le Président en fonction du Conseil, Monsieur Nicolas Sarkozy, vient d'annoncer au Parlement européen à Strasbourg les priorités de la présidence française pour le semestre à venir.

Dans le contexte difficile que traverse l'Union européenne à l'heure actuelle suite au référendum irlandais et au ralentissement économique, je salue l'engagement et le dynamisme avec lesquels le Président Sarkozy compte affronter les problèmes. Je partage notamment son refus d'une Europe de l'immobilisme.

L'annonce qu'il ne pourrait y avoir de nouvel élargissement sans l'adoption d'un nouveau traité trouve mon entière approbation, encore que je n'aie pas vraiment saisi l'insistance réitérée à se doter de nouvelles institutions.

Je soutiens aussi le principe d'une politique d'immigration définie au niveau européen et non plus au niveau national. Une politique des 27, telle qu'elle se dessine actuellement, serait un progrès considérable, car elle serait garante d'efficacité et de stabilité.

En matière de politique agricole commune, la présidence française compte aborder la question de la sécurité alimentaire. Il doit être entendu que les nouvelles procédures et normes qui s'appliqueront aux produits européens en matière de traçabilité concerneront aussi les produits importés, faute de quoi une distorsion de concurrence inacceptable verrait le jour.

Je marque par ailleurs mon accord avec la remarque de Nicolas Sarkozy concernant l'Europe sociale. La politique sociale reste en grande partie une compétence nationale. Il est contre-productif de lancer sans cesse des slogans, qui ne peuvent être suivis d'effet.

Confrontée à des attentes très fortes, la présidence française a le mérite de se doter d'objectifs clairement identifiés. Si elle réussit à incarner l'intérêt général européen et à oublier quelque peu ses propres intérêts, elle pourrait remettre l'Europe sur les bons rails.

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