Dienstag, 15. September 2009

Astrid Lulling à propos de l'investiture de José Manuel Barroso comme président de la Commission européenne

Astrid Lulling à propos de l'investiture de José Manuel Barroso comme président de la Commission européenne


"A l'instar de l'ensemble de mes collègues du groupe du Parti populaire européen, j'apporterai mon vote à l'investiture de M. José Manuel Barroso comme président de la Commission européenne.

Ma position part d'un quadruple constat.

- Le Conseil européen, qui réunit les 27 chefs d'Etat et de gouvernement, a proposé la candidature de M. Barroso à l'unanimité.

- Les élections européennes qui viennent d'avoir lieu au mois de juin ont vu la confirmation des partis de centre-droit et conduit à une défaite cuisante des forces de gauche. La candidature de Barroso, soutenue par le parti populaire européen, a donc reçu une légitimation démocratique. Dans ma conception de la démocratie, il est clair que les vainqueurs des élections peuvent revendiquer pour eux le droit de désigner un des leurs.
- Il n'y pas d'alternative à M. Barroso, aucune solution de rechange n'ayant même été envisagée sérieusement.

- Les reproches qui sont adressés au président de la Commission sortant ne sont pas tous injustifiés, mais ils perdent beaucoup de leur validité en méconnaissant un fait essentiel, à savoir que la Commission est une force de proposition et que ce sont les Etats membres (et parfois les députés européens) qui disposent. Rendre seul responsable M. Barroso pour la situation difficile que connaît l'Europe est un reproche qui ne résiste pas à une analyse sérieuse.
Mon soutien qui est clair et net s'accompagne toutefois d'un certain nombre d'attentes voire d'exigences:

- Il ne me déplairait pas que M. Barroso manifeste au cours de son second mandat un peu plus d'indépendance d'esprit, notamment vis-à-vis des grands Etats membres de l'Union européenne, et qu'il inscrive son action dans le seul objectif de servir l'intérêt général communautaire. Une Commission forte est une Commission respectée qui incarne l'intérêt général. Par le passé, la Commission de M. Barroso a ponctuellement pu céder à certaines facilités, notamment dans le cadre des travaux du G20.
- Je regrette que la Commission ait tendance à évoluer vers un conglomérat de commissaires, plus ou moins libres d'agir selon leur convenance dans leur domaine de compétences. Cette évolution est dangereuse à mes yeux, car elle nuit à l'unité d'action de la Commission, particulièrement dans ces temps difficiles de crise. La collégialité des commissaires va de pair avec une certaine cohérence. Je prie M. Barroso de peser de tout son poids pour répondre à cette exigence. Je l'en juge capable.
- La crédibilité des propositions de la Commission tient aussi à leur originalité. J'aimerais beaucoup que l'institution "gardienne des traités" soit au cours des prochaines années intraitable sur les acquis communautaires et retrouve sa force originelle, à savoir sa capacité à montrer le chemin autour de projets mobilisateurs pour les Européens."

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