Montag, 8. Februar 2010

Astrid Lulling au Parlement européen à Strasbourg sur le rapport 2009 sur l'égalité entre femmes et les hommes de l'Union européenne

Astrid Lulling au Parlement européen à Strasbourg sur le rapport 2009 sur l'égalité entre femmes et les hommes de l'Union européenne



Mieux utiliser l'arsenal juridique existant pour promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes!


Les disparités qui persistent entre femmes et hommes dans l'Union européenne sont une réalité regrettable qu'il faut combattre. Chaque année la Commission européenne publie à cette fin un rapport pour mettre en évidence ces inégalités.


La Commission de la femme et de l'égalité des genres du Parlement européen a pris position sur ce rapport sur l'égalité entre les femmes et les hommes 2009 et le rapport a été discuté en séance plénière à Strasbourg.


Astrid Lulling, député européenne pour le Luxembourg et rapporteur de son groupe politique, a tenu le discours suivant en plénière:


"La Commission des droits de la femme a, en l'absence de 6 membres sur 33, a voté ce rapport sur un rapport une toute petite majorité de 3 voix.


Il est clair que nous partageons toutes les préoccupations quant aux discriminations qui demeurent en matière d'égalité des femmes et des hommes, et ce malgré une très bonne législation européenne depuis 1975.


Pourquoi ces discriminations ont-elles la vie dure? Soit parce que ces directives sont mal appliquées, soit parce que les personnes discriminés, pour quelque raison que ce soit, ne vont pas chercher leurs droits devant les tribunaux.


Plutôt que de demander sans cesse de nouvelles directives, avec le risque de dilution qu'elles comportent, veillons plutôt à ce que l'arsenal juridique existant soit pleinement appliqué, par les gouvernements, par les partenaires sociaux et dans le monde du travail quotidien.



Ce rapport reprend toutes les lamentations et les généralités sans nuances sur les femmes pauvres, battues, violées, sur l'inégalité du partage des responsabilités familiales. Certaines affirmations gratuites demandent à être relativisées par des amendements.


Ce qui est plus grave à mes yeux, c'est que par une véritable glorification de l'économie sociale ou solidaire on veut faire croire qu'y caser les femmes serait un exemple de succès de l'employabilité féminine, qu'elles y amélioreraient leur statut social et y développeraient leur indépendance financière.


C'est le contraire qui est vrai, elles y sombreraient dans une pauvreté généralisée, perdraient toute incitation et motivation pour accéder à une rémunération au mérite et seraient entrainées dans la déresponsabilisation.


En plus, les propositions de créer une Charte européenne des droits des femmes, donc une nouvelle protection par rapport aux droits de l'homme dont elles profitent, un observatoire européen de la violation entre les sexes et une journée internationale de l'égalité salariale le 22 février sont contre-productives et incompatibles avec le principe d'égalité des genres qui est enfin ancré dans le Traité.


Si le ridicule tuait, une majorité de la Commission femmes n'existerait plus.


A ce propos je regrette encore l'obstination de certains membres à préconiser à chaque bonne ou mauvaise occasion, donc aussi dans ce rapport, l'avortement de confort sous prétexte que pour assurer la santé sexuelle et reproductive, il faille préconiser un accès aisé et gratuit l'avortement.


Non, il faut en priorité promouvoir une meilleure information des jeunes femmes, surtout en matière de contraception, pour éviter des grossesses à un âge très précoce. Voilà pourquoi nous avons proposé des votes séparés pour permettre de ne pas voter contre ce rapport mercredi."

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