La Commission des droits de la femme, en l'absence de 6 membres sur 33, a voté ce rapport avec une toute petite majorité.
Il est clair que nous partageons toutes les préoccupations quant aux discriminations qui demeurent en matière d'égalité des femmes et des hommes, et ce malgré une très bonne législation européenne depuis 1975.
Pourquoi ces discriminations ont-elles la vie dure ? Soit parce que ces directives sont soit mal appliquées, soit parce que les personnes discriminées, pour quelque raison que ce soit, ne vont pas réclamer leurs droits devant les tribunaux.
Plutôt que de demander sans cesse de nouvelles directives, avec le risque de dilution qu'elles comportent, veillons plutôt à ce que l’arsenal juridique existant soit pleinement appliqué, par les gouvernements, par les partenaires sociaux et dans le monde du travail au quotidien.
Ce rapport reprend toutes les lamentations et les généralités sans nuances sur les femmes pauvres, battues, violées, sur l'inégalité du partage des responsabilités familiales. Certaines affirmations gratuites demandent à être relativisées par des amendements.
Ce qui est plus grave à mes yeux, c'est que par une véritable glorification de l'économie sociale ou solidaire on veut faire croire qu'y caser les femmes serait un exemple de succès de l'employabilité féminine, qu'elles y amélioreraient leur statut social et y développeraient leur indépendance financière.
C'est le contraire qui est vrai, elles y sombreraient dans une pauvreté généralisée, perdraient toute incitation et motivation pour accéder à une rémunération au mérite et seraient entrainées dans la déresponsabilisation.
De plus, les propositions de créer une Charte européenne des droits des femmes, soit une nouvelle protection par rapport aux droits de l'homme dont elles profitent déjà, un observatoire européen de la violation entre les sexes et une journée internationale de l'égalité salariale le 22 février sont contre-productives et incompatibles avec le principe d'égalité des genres qui est enfin ancré dans le Traité.
Si le ridicule tuait, une majorité de la Commission femmes n'existerait plus depuis bien longtemps.
A ce propos, je regrette encore l'obstination de certains de ses membres à préconiser à chaque bonne ou mauvaise occasion, donc aussi dans ce rapport, l'avortement de confort sous prétexte que pour assurer la santé sexuelle et reproductive, il faille préconiser un accès aisé et gratuit à l'avortement.
Non, il faut en priorité promouvoir une meilleure information des jeunes femmes, surtout en matière de contraception, pour éviter des grossesses à un âge très précoce. Voilà pourquoi nous avons proposé des votes séparés sur le sujet.
Abonnieren
Kommentare zum Post (Atom)
Keine Kommentare:
Kommentar veröffentlichen