Astrid Lulling à Budapest sur la politique agricole commune après 2013:
"Un revenu adéquat des agriculteurs et des prix abordables pour les consommateurs ne sont pas la quadrature du cercle."
La Commission de l'agriculture du Parlement Européen est en train de discuter sur la PAC après 2013. Le Bureau du groupe du Parti populaire européen, s'est réuni les 4 et 5 mars à Budapest. En présence du nouveau Commissaire à l'agriculture et au développement rural, M. Dacian Ciolos, une discussion très intéressante a eu lieu sur les perspectives d'avenir: une vision pour la réforme de la politique agricole commune pour la période post 2013.
La député européenne luxembourgeoise Astrid Lulling, présente à Budapest, est intervenue dans ce débat. Elle a rappelé que les réformes successives de la PAC ont réduit sa part dans le budget de l'Union Européenne de 75% vers la fin de l'année 1980 à 40% maintenant. - Ce budget ne représente que 0.45% du PIB de l'Union Européenne, alors que depuis l'adhésion des 12 nouveaux Etats membres, le nombre d'agriculteurs a doublé.
L'agriculture compte 47% du territoire de l'Union Européenne. Nous n'avons plus de montagnes de beurre et des lacs de poudre de lait que nous avions dans le temps dû vendre à des prix de dumping sur les marchés mondiaux.
A l'avenir, vers 2050, il faut nourrir une population mondiale de 6 à 9 milliards. Il faut savoir que nous n'avons pas seulement à assurer la sécurité alimentaire avec des produits de qualité de nos 500 millions d'habitants en Europe, mais nous devons aussi contribuer notre part à nourrir cette population mondiale.
Á Budapest, Astrid Lulling a exprimé l'espoir que sur l'arrière-fond des exigences de l'agenda 2020 qui veut qu'on consacre 3% du PIB à la recherche et développement (R&D), on comprendra que 0.45% du PIB pour l'agriculture européenne dans le cadre d'une PAC qui mérite encore son nom après 2013 n'est pas du tout exagéré. Ce n'est pas la PAC qui coûte trop cher, c'est son absence qui serait un désastre économique, social, environnemental pour l'Europe.
Pour le PPE, le modèle durable d'une agriculture européenne devra rester basé sur une structure familiale, a insisté Astrid Lulling. Bien sûr, il faut notamment en présence de ressources qui se font rares, augmenter la productivité - améliorer la production efficace. Un niveau de vie adéquat pour les producteurs et des prix abordables pour les consommateurs ne sont pas la quadrature du cercle, a encore martelé la député européenne du Luxembourg.
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