Astrid Lulling s'oppose aux solutions maximalistes préconisées dans le rapport Estrela au sujet de la protection de la maternité: "mieux vaut maintenant un petit pas en avant qu'une promesse pour l'avenir!"
Astrid Lulling (PPE) est intervenue lundi 18 octobre à Strasbourg lors du débat en plénière sur la protection de la maternité. Alors que la gauche veut imposer ses vues maximalistes qui n'ont d'ailleurs aucune chance d'être acceptées par le Conseil, la députée européenne luxembourgeoise a exhorté ses collègues à voter des dispositions réalistes qui ne grèveraient pas les budgets des Etats membres et constitueraient néanmoins un progrès appréciable.
"Monsieur le Président,
En général, le temps porte conseil. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour ce deuxième rapport voté par une majorité de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres et que nous discutons au Parlement européen 17 mois après le 1er,
Tel qu'il est actuellement, ce deuxième rapport est tout aussi confus, contreproductif et chaotique que celui qui fut renvoyé en commission en mai 2009.
Nous avons déjà perdu deux ans pour améliorer la protection de la maternité. Si nous votons ce rapport en l'état, nous en perdrons encore au moins autant, alors que la proposition initiale de la Commission européenne datant de 2008, était raisonnable, tout en assurant un progrès substantiel dans les Etats membres qui, en matière de durée et d'indemnisation du congé de maternité, restent en deçà de ce qui existe dans certains pays, dont le mien.
N'oublions pas qu'il s'agit d'instaurer des seuils minima et qu'il ne peut s'agir d'imposer une solution maximaliste aux 27.
Pour motiver une femme salariée à procréer, il est plus important qu'elle dispose d'un droit à un congé moins long mais indemnisé à 100% que d'un congé de 20 semaines et plus, sans garantie totale de salaire.
Par conséquent, les propositions du rapport Estrella sont non seulement contreproductives pour l'employabilité des femmes, elles sont aussi impossibles à financer, que ce soit pour les gouvernements ou pour les entreprises. Le saut en avant est bien trop important et donc illusoire.
Mieux vaut aujourd'hui un petit pas concret dans la bonne direction qu'une promesse pour l'avenir, à l'horizon de 10 ans. Je ne voterai pas ce rapport dans sa forme actuelle et je demande à mes collègues de rejeter tous les amendements qui n'ont rien à voir la protection de la maternité, comme le congé de paternité ou les dispositions concernant les indépendants."
J'appelle aussi mes collègues à voter pour les amendements qui restreignent le congé à 18 semaines. .
Seule en effet une attitude raisonnable et responsable peut améliorer la protection de la maternité. Et si le maximalisme devait l'emporter, ce serait à coup sûr un échec pour la politique familiale en Europe."
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