Astrid Lulling au Parlement européen à : " Il faut un statut cadre européen pour une sécurité sociale indépendante des conjoints aidants."
Le Parlement européen s'est exprimé en session plénière à Strasbourg pour de meilleures conditions de vie des femmes dans les zones rurales. Les femmes veulent et peuvent aujourd'hui combiner famille et profession. Mais pour ce faire, il faut des infrastructures performantes, surtout dans les zones rurales. Le devoir des institutions politiques et de la société est de mettre à disposition cet encadrement général aux femmes dans les zones rurales pour leur permettre de concilier les obligations familiales et professionnelles.
La vie dans les zones rurales offre en même temps des chances et des risques. Statistiquement, plus les femmes sont éduquées, plus elles ont tendance à quitter les zones rurales et les villages et plus on retrouve des villages désertés avec une population sur âgée. La décision individuelle des femmes a donc bien une dimension démographique.
Selon des estimations de la Commission européenne, on est confronté à une perte considérable de valeur ajoutée brute qui peut atteindre 45 % dans les zones rurales qui offre des emplois à 53% de la population active. Les zones rurales ont donc également une dimension économique qui ne peut pas être prise en considération par la Politique Agricole Commune. Il convient donc essentiellement de remédier aux déficits qui persistent surtout pour les petites et moyennes entreprises.
La député européenne pour le Luxembourg Astrid Lulling a fait la déclaration suivante après le vote en plénière le 12 mars à Strasbourg:
"Je voudrais féliciter Mme Klass pour son rapport sur la situation des femmes dans les zones rurales.
Ayant été l'auteur d'un rapport adopté dans les années 90 concernant le statut des conjoints aidants, notamment dans l'artisanat, le commerce et l'agriculture je voudrais déplorer avec Mme Klass que la Commission européenne n'a pas donné suite à ce rapport, rappelé par une résolution de 2003, dans laquelle nous demandons une révision radicale de la directive de 1986 concernant l'égalité de traitement entre hommes et femmes exerçant une activité indépendante, y compris une activité agricole. Ces millions de travailleurs invisibles dans les entreprises familiales que sont les conjoints aidants sont en majorité des femmes.
Nous avons préconisé il y a dix ans déjà un statut cadre européen pour assurer entre autres des droits sociaux et des droits de retraite indépendants pour les conjoints aidants dans les PME et les exploitations agricoles. L'inactivité de la Commission suite aux nombreuses demandes de ce Parlement dans ce domaine est inacceptable. Voilà pourquoi j'espère qu'elle prendra enfin au sérieux notre demande de présenter des propositions adéquates pour remédier à ce problème persistant."
Dienstag, 18. März 2008
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