Astrid Lulling à Bruxelles lors du dialogue monétaire avec Jean-Claude Trichet, Président de la BCE:
"L'inflation vous préoccupe, nous aussi"
Lors du dialogue monétaire entre le Président de la Banque Centrale Européenne, Jean-Claude Trichet, et les membres de la Commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen qui s'est déroulé le 26 Mars à Bruxelles, Astrid Lulling a posé la question suivante à Jean-Claude Trichet:
"L'inflation vous préoccupe, nous aussi.
Je viens d'entendre ce matin à la télévision allemande que des politiciens influents des deux partis gouvernementaux à Berlin demandent d'appliquer à la fourniture d'énergie, notamment de gaz et d'électricité, un taux de TVA réduit de 7%.
D'ailleurs, pour une fois, la Commission européenne préconise aussi dans sa proposition de révision de la directive 2006/112/CE relative à la TVA, sur laquelle nous discutons ici en ce moment, l'application pratique d'une telle mesure, par exemple sur la livraison de gaz naturel, d'électricité et de chauffage urbain.
Est-ce que vous seriez disposé à appuyer ouvertement de telles propositions, suivant en cela votre bon exemple d'appeler ouvertement les partenaires sociaux à la modération en matière de salaires.
Ce serait un signal fort, surtout en présence des appels de plus en plus pressants de desserrement de la politique monétaire dont vous êtes la cible, alors que l'inflation devrait théoriquement vous pousser dans le sens contraire à un tel desserrement?"
Dans sa réponse à Astrid Lulling, Jean-Claude Trichet a promis qu'il allait étudier la proposition de la Commission plus en détail avant de se prononcer. Il a néanmoins fait remarquer qu'il surveillait l'évolution des taux de fiscalité indirecte en Europe de très près, notamment à cause de la contribution d'une hausse des taux d'accises et de TVA à l'inflation croissante.
Le Président de la BCE a aussi observé qu'une baisse des impôts indirects sur la livraison de gaz naturel et d'électricité atténuerait les effets néfastes des prix de l'énergie sur l'économie en Europe. M. Trichet s'est prononcé en faveur de mesures qui cibleraient plus directement la source des niveaux élevés des prix de l'énergie et les moyens d'adapter l'économie européenne à cette nouvelle donne. Il a aussi donné à considérer que des niveaux de prix plus bas ne devraient pas aller à l'encontre des incitations à économiser l'énergie.
Concernant la pression sur le desserrement de la politique monétaire, M. Trichet a maintenu sa position que d'après l'analyse de la conjoncture telle que la perçoit la BCE, le Conseil de Gouverneurs de Banques Centrales a décidé de laisser ses taux inchangés.
Mittwoch, 26. März 2008
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