La Commission européenne cède-t-elle à son tour aux sirènes protectionnistes ?
Comme membre sortant de la commission des affaires économiques et monétaires, j’ai pris connaissance avec beaucoup d’étonnement, mais aussi de déception de la politique suivie par la Commission européenne en matière de plan de sauvetage de banques. L’institution qui est la gardienne des traités semble faire fi des acquis communautaires, notamment de la libre-circulation des capitaux et des principes du marché unique, en introduisant une séparation nette entre les activités bancaires nationales et les activités transfrontalières et en forçant certaines banques concernées à se concentrer sur leur marché national.
Cette attitude me paraît totalement incompréhensible et injustifiée. Plus grave, elle ne fait que donner du crédit supplémentaire aux tentations protectionnistes qui se dessinent un peu partout en Europe. Il reviendra aux prochains membres de la commission des affaires économiques et monétaires d’exiger des explications convaincantes de la part de l’exécutif bruxellois. Il ne saurait être question de défaire en quelques mois ce que nous avons patiemment construit depuis des décennies.
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