Mittwoch, 10. Juni 2009

Le Conseil national des femmes du Luxembourg (CNFL) a livré, hier, son analyse du sort réservé aux candidates qui se sont présentées aux législatives

Le Conseil national des femmes du Luxembourg (CNFL) a livré, hier, son analyse du sort réservé aux candidates qui se sont présentées aux législatives et aux européennes. De notre journaliste Liliana Miranda

Au départ, il y avait pour les législatives 452 candidatures, dont 154 déposées par des femmes. Dimanche soir, elles n'étaient que 15 à pouvoir crier victoire.
Première constatation : une seule d'entre elles est soi-disant débutante. Tania Gibéryen (ADR) s'est classée deuxième dans la circonscription Sud, juste derrière son père. Comme la loi électorale interdit à deux membres d'une même famille d'être députés en même temps, la jeune femme renonce à son mandat. L'ironie du sort - et surtout le choix de l'électeur - veut que son siège revienne à Fernand Kartheiser, président de l'Association des hommes du Luxembourg.
Les autres élues ont un point commun qui a sans doute pesé dans l'obtention de leur mandat: au cours de la période législative qui vient de s'achever, elles disposaient déjà d'un mandat politique soit national soit européen.
Quoi qu'il en soit, le CNFL se félicite de cette «nette amélioration» et de cette «nouvelle dynamique». Il faut savoir que depuis 1994, le taux de féminisation de la Chambre stagnait à 20%. Aujourd'hui, il est de 25%.
Le Ceps/Instead a également comparé la part des femmes élues au Parlement avec celle des femmes candidates. Et là, l'écart entre les deux courbes s'est légèrement réduit. Comme quoi, la présence des femmes sur les listes a été «honorée» plus fortement qu'aux dernières élections.
Pas facile de décerner la palme en matière de parité à l'un ou l'autre parti. Surtout si l'on considère que le plus fort, le CSV, dispose de 26mandats et que le plus faible, déi Lénk, n'en a qu'un seul. Ce qui est sûr, c'est que 30% des députés socialistes sont des femmes. Un taux qui reste supérieur à celui des chrétiens-sociaux (26,9%), du DP (22,2%) et des verts (14,3%). Ces derniers s'étaient d'ailleurs présentés aux élections avec des listes paritaires. Comme Viviane Loschetter est la seule candidate verte à avoir réussi son pari, le débat sur les quotas est relancé. «L'impact des quotas est difficile à cerner», lance, prudente, Renée Wagener, chercheuse attachée au Ceps/Instead et ancienne députée déi gréng.
Par rapport aux législatives de 2004, le LSAP, le CSV et dans une certaine mesure aussi l'ADR ont réussi à faire élire plus de femmes au sein de leurs rangs. Seul le DP connaît une évolution inverse.
En ce qui concerne les européennes, le Grand-Duché a définitivement perdu son statut de meilleur élève. La délégation luxembourgeoise était, jusqu'à présent, composée de trois hommes et de trois femmes. Cette année, il n'y a que deux femmes parmi les élus. L'une d'entre elles, en l'occurrence Viviane Reding (CSV), devrait renoncer à son mandat de députée pour devenir commissaire. Comme le prochain sur la liste est un homme, Astrid Lulling, qui est par ailleurs présidente du CNFL, devient la seule députée européenne de nationalité luxembourgeoise.
Cette dernière en a profité pour critiquer les partis, y compris le CSV dont elle est membre. Quelque 76candidats ont participé aux tables rondes officielles pour les législatives et les européennes. Or, seulement dix femmes ont eu le droit le prendre la parole. «Ce sont toujours les partis qui décident», a-t-elle dit au sujet de ce choix franchement contraire à la parité.
En faisant référence à la soirée électorale des chrétiens-sociaux pour les européennes, organisée à l'abbaye de Neumünster, Astrid Lulling a regretté que son parti ne lui ait pas permis de s'adresser au public. De même pour les tables rondes officielles. Cette situation serait d'autant plus injuste qu'il s'agit de sa «quinzième campagne électorale» et que cela ne lui était encore jamais arrivé.

http://lequotidien.editpress.lu/politique-et-societe/4103.html

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