Mittwoch, 11. Juni 2008

Les jeunes sont la clé d'une agriculture dynamique

Bruxelles, le 11 juin 2008



Astrid Lulling sur l'avenir des jeunes agriculteurs dans le cadre de la réforme en cours de la PAC: "Les jeunes sont la clé d'une agriculture dynamique!"


L'agriculture européenne est actuellement vouée à accomplir de multiples tâches: produire des aliments de qualité, assurer la sécurité alimentaire, protéger l'environnement (sols et eaux), entretenir le paysage, conserver et diffuser les traditions culturelles locales. C'est pourquoi, ces dernières années, l'attention des opérateurs, des chercheurs et des décideurs du secteur s'est concentrée non seulement sur les questions liées à l'efficacité et à la compétitivité des diverses filières agroalimentaires, mais aussi sur les multiples fonctions de l'agriculture et sur le rôle que joue le secteur primaire en tant qu'élément-clé d'un développement rural durable. Dans ce contexte, les exploitations agricoles doivent relever les défis résultant d'une plus grande ouverture du marché à l'échelon international et se sentir responsables dans la lutte contre le changement climatique, dont les effets sur l'environnement se font de plus en plus sentir.

Toutefois, en raison des dynamiques structurelles en oeuvre dans les régions rurales, le secteur primaire éprouve des difficultés à accomplir ces tâches. Depuis plusieurs années en particulier, on observe dans l'Union européenne une tendance des jeunes à quitter les zones rurales, surtout lorsque les conditions y sont les plus marginales, avec comme conséquence un vieillissement de la population rurale. Ainsi, plus de la moitié des exploitations européennes sont gérées par des agriculteurs de plus de 55 ans, tandis que le quart des exploitants dépassent même les 65 ans. Les situations les plus critiques se présentent dans les pays du sud de l'Union. Les agriculteurs de moins de 35 ans ne représentent dans la Communauté que 7,6 % des exploitants.

Des politiques promouvant, en priorité, l'installation des jeunes dans une agriculture plurifonctionnelle semblent donc opportunes. Les jeunes gèrent des exploitations qui, en moyenne se révèlent plus rentables, grâce à une plus grande sensibilité envers l'adoption de choix novateurs, de pratiques culturales compatibles avec les écosystèmes et d'une plus grande ouverture à l'égard des demandes du marché.

Lors du vote en plénière à Bruxelles du rapport de Donato Tommaso Veraldi (ALDE, IT) sur l'avenir pour les jeunes agriculteurs dans le cadre de la réforme en cours de la PAC, la députée européenne Astrid Lulling a fait la déclaration de vote suivante:

"J'ai voté ce rapport parce que s'il n'y a pas d'avenir acceptable pour les jeunes agriculteurs, il n'y aura pas d'avenir pour l'agriculture européenne. Or, pour beaucoup de raisons qui ont trait à la sécurité alimentaire, à l'offre de produits de qualité, à l'environnement, au maintien de nos beaux paysages de montagnes et de vignobles, il faut prendre des actions positives pour inciter les jeunes à travailler dans l'agriculture, à reprendre l'exploitation familiale.

Pour permettre aux jeunes agriculteurs de rencontrer les multiples défis et attentes tel la production d'aliments de qualité, la sauvegarde de la sécurité alimentaire, la protection de l'environnement, la sauvegarde de la biodiversité et l'entretien du paysage, il est incontournable de revoir le montant de la prime d'installation qui reste inchangé depuis des années. De plus, il faut éviter que cette prime soit couplée à un plan d'exploitation, pour ne pas restreindre l'esprit innovateur des jeunes agriculteurs.

Il faut constater également que les agriculteurs d'âge moyen se voient confrontés aux mêmes défis. Il faut éviter de les désavantager et de porter préjudice à leurs systèmes d'exploitation existants.

Je voudrais enfin relever avec satisfaction que, sur mon initiative, à la commission de l'agriculture, le Parlement européen vient maintenant dans un amendement d'attirer l'attention particulièrement sur l'importance de fournir des informations quant au statut des partenaires aidants les exploitants agricoles. Je voudrais rappeler à ce sujet qu'en 1997 – il y a plus de dix ans –, ce Parlement a voté à une majorité écrasante mon rapport sur le statut des conjoints aidants dans l'agriculture. Dans notre résolution, nous avons insisté surtout sur une affiliation obligatoire de tous les conjoints aidants dans l'agriculture à une assurance-pension. La Commission n'a pas réservé de suite à notre résolution. Dans mon pays, nous avons ce système: une assurance obligatoire pour les conjoints-aidants dans l'agriculture. Il faudrait suivre cet exemple. Il faut une directive-cadre pour y arriver."

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