Déclaration de vote d'Astrid Lulling sur le plan de relance européen
A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels.
La conjoncture est à ce point détériorée qu'elle justifie l'action concertée des Etats pour tenter de relancer l'activité économique. Plusieurs constats s'imposent néanmoins. La situation exceptionnelle que nous connaissons ne remet pas en cause les règles élémentaires de l'économie. Les emprunts d'aujourd'hui constitueront les dettes de demain, que les Etats seront bien obligés de rembourser dans le futur. Les déficits sont peut-être nécessaires, mais leur coût à payer sera lourd. Il faut en être conscient. L'on évoque déjà les hausses d'impôts qui s'imposeront dans un futur proche pour remettre à flot les finances publiques.
Deuxièmement, toutes les dépenses engagées dans les plans de relance sont loin de se valoir. Les dépenses d'investissement dans la modernisation de l'appareil productif ou dans la recherche pèsent d'un poids très différent que les dépenses de fonctionnement. Il conviendra donc que les Etats se dotent des outils appropriés pour effectuer les choix les plus adaptés.
Enfin puisque les mots ont leur sens, précisons que le plan de relance n'est pas à proprement parler un plan européen, mais qu'il s'agit tout au plus d'une coordination des mesures nationales prises par les différents Etats membres. Faut-il aller plus loin? La question mérite d'être posée, mais la mise sur pied d'un plan de relance commun à l'Union européenne présupposerait des révisions fondamentales des politiques et des moyens européens.
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