Donnerstag, 26. März 2009

Non à des revendications dirigistes, incompatibles avec l'économie de marché.

Oui à des prix raisonnables pour les consommateurs mais des revenus stables aux agriculteurs. Non à des revendications dirigistes, incompatibles avec l'économie de marché.


Un écart croissant entre les prix payés aux producteurs et les prix payés par les consommateurs a été enregistré dans toute l'Europe, notamment en raison d'une série de facteurs structurels, mais surtout en raison des dysfonctionnements du marché des denrées alimentaires.


Le prix final payé au consommateur en Europe est, en moyenne, cinq fois supérieur au prix payé au départ de l'exploitation. Il y a cinquante ans, les agriculteurs en Europe percevaient approximativement la moitié du prix au détail des denrées alimentaires. Aujourd'hui, cette proportion a sensiblement diminué pour atteindre 7% au Royaume-Uni et de 18% en France, en moyenne


Il est dans l'intérêt public européen de maintenir un niveau de prix approprié et d'assurer une concurrence loyale, notamment en ce qui concerne les produits stratégiques tels que les produits agricoles et les denrées alimentaires. L'Europe devrait offrir au consommateur des denrées alimentaires à des prix raisonnables et garantir la stabilité des revenus aux agriculteurs. Cette stabilité est essentielle afin d'assurer un approvisionnement constant de produits alimentaires de qualité, répondant aux normes environnementales et de sécurité européennes.


En séance plénière, la député luxembourgeoise Astrid Lulling a fait la déclaration de vote suivante sur ce rapport:


"Les objectifs de ce rapport sur l'écart des prix à la production et à la consommation ne sont contestés par personne. Une transparence accrue du marché est nécessaire afin de garantir une rémunération adéquate des producteurs et des prix justifiés à la consommation finale.


Malheureusement, le texte adopté en commission contient des propositions incompatibles avec l'économie sociale de marché. Ces propositions hyper dirigistes, du contrôle des prix, des marges et des marchés rappellent trop des recettes qui ont fait faillite et que l'on croyait appartenir définitivement au passé.


Je regrette que le rapport se focalise uniquement sur les distributeurs au lieu de prendre en considération toute la chaine de production. En effet, ce sont souvent les grands transformateurs qui achètent auprès des agriculteurs et qui abusent de leur position dominante de marché pour revendre à un prix exagéré aux distributeurs.


Par ailleurs, la création de bases de données européennes sur toute sorte de coûts et de marges, telle que proposée par le rapport conduirait à une charge administrative considérable sur les entreprises, se répercutant sur les prix de détails.


Pour éviter ces errements, j'ai proposé une résolution alternative avec le soutien de 40 signatures."

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